Couché sous la caravane, je vais passer la nuit à enduire le dessous d’un vernis bitumeux, vu que je n’ai plus de dos, l’enfer en comparaison doit être bien doux ! Le compresseur d’Olivier ronronne sans arrêt, même avec des protections auriculaires, le bruit est infernal. Mais le résultat est là….Olivier va peindre en trois jours et deux nuits il dormira une fois deux heures et une autre fois six heures, sa détermination force l’admiration. Sa dextérité au pistolet aussi. Ce type est un véritable artiste, il mériterait d’être reconnu plus qu’il ne l’ait ! Petit à petit, les formes et couleurs prennent corps. Denis lui règle encore une foule de détails et dans la précipitation va crever un pneu, bien sûr nous n’avons rien pour réparer la crevaison. Heureusement, demain c’est samedi, mais il va perdre la matinée à courir après une réparation, du coup, il revient avec une roue réparée et deux autres roues de secours. Olivier peint inlassablement. On rigole, mais quelque part, on se sent proche de nos compatriotes roumains… Je retrouve Denis vers 3 h 00 allongé sur un bout de polystyrène sous une couverture, il ronfle. Purée, la vie d’artiste ce n’est vraiment pas la Bohème, mais bien la Roumanie !
du grand art … le film , les comédiens , les artistes , l’objet , le concept … la magie … DE LA PURE FATA !